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Prévention et gestion des conflits liés à l'eau : l’ANCB et ses partenaires renforcent les capacités des acteurs opérationnels du programme DURAGIRE
La ville de Grand-Popo a accueilli, du 25 au 27 juin 2025, un atelier de formation en médiation des conflits, organisé par l’Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB) en collaboration avec ses partenaires de mise en œuvre du programme Durabilité des Actions de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (DURAGIRE), notamment SNV Bénin et VNG International. Ce programme, financé par l'Ambassade du Royaume des Pays-Bas, a pour objectif d'œuvrer au renforcement de la résilience des populations de la Basse et Moyenne Vallée de l’Ouémé face aux défis liés à l’eau : inondations, sécheresses et effets du changement climatique.
Dans un contexte où la gestion des ressources en eau reste, dans de nombreuses communautés, un facteur générateur de tensions, les conflits entre agriculteurs, éleveurs, pêcheurs, maraîchers, ou encore les litiges fonciers et les différends liés aux usages culturels, sont monnaie courante. Des situations qui fragilisent la cohésion sociale, entravent le développement local et pourraient compromettre l'atteinte des objectifs du programme DURAGIRE.
C’est fort de ce constat que l’ANCB et ses partenaires ont jugé essentiel de doter les acteurs opérationnels de mise en œuvre du programme DURAGIRE d’outils efficaces pour prévenir et gérer ces conflits de manière pacifique, à travers le renforcement de leurs compétences en médiation, conciliation et dialogue communautaire.
Durant trois jours, les participants ont été outillés sur les Modes Alternatifs de Résolution des Conflits (MARC) par deux consultants internationaux mobilisés pour la circonstance. A travers une approche participative renforcée par une alternance intelligente entre des sessions théoriques, des études de cas concrets et des jeux de rôle, les participants ont eu l'occasion de s'exercer sur des situations typiques, telles que les conflits d’usage de l’eau ou les différends fonciers. Ces exercices leur ont permis de mieux comprendre les dynamiques locales et d’adopter des postures propices à l’apaisement et au dialogue.
Une approche très appréciée des participants qui n'ont pas caché leur satisfaction à l'issue de la formation.
Ainsi, cet atelier vient arenforcer la dynamique du programme DURAGIRE, qui, au-delà de la gestion technique des ressources en eau, place le dialogue, la paix et la cohésion sociale au cœur de l’action, pour un développement local durable et ha
rmonieux.
Égalité de Genre et inclusion sociale : L'ANCB renforce les capacités de son personnel
L’Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB) présidée par le Maire de Cotonou Luc Sètondji ATROKPO a lancé ce lundi 23 juin 2025, à Grand-Popo, un atelier de renforcement des capacités à l’intention du personnel de sa Direction Exécutive. Cette session, qui s’étale sur trois jours, vise à doter l’équipe des outils nécessaires pour intégrer efficacement l’approche genre et inclusion dans ses missions quotidiennes.
Présidé par M. Sègla LIHOUSSOU, Directeur Exécutif de l’ANCB, l’atelier bénéficie de l’appui technique de la Fédération Canadienne des Municipalités (FCM), partenaire stratégique de l’ANCB dans la mise en œuvre du projet Partenariats Municipaux pour l’Innovation - Femmes en Politique Locale (PMI-FPL), financé par le Gouvernement du Canada.
Animée par une consultante experte mobilisée par la FCM, la formation se veut participative et co-constructive. Cette approche dynamique a permis aux participants de s’approprier aisément les concepts, outils et bonnes pratiques en matière d’égalité de genre, d’équité et d’inclusion. Tous ont unanimement salué la pertinence de la démarche et la qualité des échanges.
Cet atelier fait suite à un mini-audit genre réalisé au sein de l’ANCB dans le cadre du projet PMI-FPL. Ce diagnostic avait pour objectif d’évaluer les efforts de l’organisation en matière de promotion de l’égalité de genre, tant dans son fonctionnement interne que dans son accompagnement des communes membres. Le rapport a permis de faire ressortir des besoins spécifiques et de formuler des recommandations pour renforcer les compétences du personnel.
Des objectifs clairs pour des résultats concrets
L’atelier vise à :
Renforcer la compréhension des concepts clés liés à l’égalité de genre, à l’équité, à l’inclusion et au changement social ;
Développer des compétences pratiques pour intégrer ces notions dans le contexte de la gouvernance municipale ;
S’approprier des outils concrets permettant de répondre efficacement aux défis identifiés lors du mini-audit.
Des outils pratiques au service du changement
Pour répondre aux besoins exprimés, l’atelier met l’accent sur l’utilisation de trois outils clés :
Un guide pour une prise de décision inclusive ;
Un outil d’élaboration de stratégies de plaidoyer en faveur de l’égalité de genre ;
Un cadre de budgétisation sensible au genre.
Vers une ANCB plus inclusive et plus engagée
Au fil des activités, les participants développent des compétences transversales essentielles telles que :
La maîtrise des concepts de genre, d’équité, de diversité et d’inclusion ;
L'acquisition de capacités d’analyse, de réflexion critique et empathique ;
Des aptitudes en planification, organisation, collaboration et développement de partenariats.
Cette initiative s’inscrit dans la volonté de l’ANCB de renforcer son leadership en matière de promotion de l’égalité de genre et de favoriser une gouvernance municipale plus inclusive et plus sensible aux besoins de toutes les populations.
Première session de la Commission Intercommunalité et Coopération décentralisée l'ANCB: La gouvernance et le suivi des partenariatscommunaux au coeur des débats
L’Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB), fidèle à sa mission de dynamisation du développement local par la mutualisation des expériences et la valorisation des potentialités communales, a ouvert ce mercredi 18 juin 2025 à Dassa-Zoumè, les travaux de la première session de sa commission thématique « Intercommunalité et Coopération décentralisée ».
Placée sous le thème évocateur « Gouvernance et suivi des partenariats issus de la coopération décentralisée », cette session d’envergure, présidée par Rigobert TOZO, Maire de Toviklin, réunit pendant deux jours un parterre d’acteurs stratégiques : Maires, Adjoints au Maire, élus et cadres communaux, représentants des ministères et structures publiques, ainsi que d’éminentes personnes ressources engagées dans le développement territorial.
La coopération décentralisée constitue aujourd’hui un pilier structurant des politiques de développement local au Bénin. Grâce à une diversité de partenariats établis avec des collectivités territoriales étrangères, notamment européennes, les communes béninoises bénéficient d’un appui précieux dans des domaines clés tels que les infrastructures, la santé, l’éducation, l’environnement ou encore la culture.
Ces collaborations internationales ont permis non seulement de renforcer les capacités institutionnelles des administrations communales, mais également de mobiliser des ressources pour la réalisation de projets porteurs de transformation durable au bénéfice des populations.
Gouvernance, suivi et durabilité : les enjeux au cœur des débats
Si la coopération décentralisée offre des perspectives prometteuses, son efficacité repose fondamentalement sur une gouvernance de qualité, un pilotage rigoureux et une capacité avérée à évaluer les impacts des partenariats engagés. Consciente de ces enjeux, l’ANCB inscrit cette session dans une démarche proactive visant à structurer les modalités de coordination, de capitalisation et de suivi-évaluation des projets issus de la coopération décentralisée.
Les objectifs de cette session sont clairs et ambitieux :
Établir un diagnostic précis de l’état actuel des partenariats de coopération décentralisée dans les communes béninoises.
Identifier les bonnes pratiques ayant contribué à la réussite de certaines initiatives, tout en mettant en lumière les difficultés récurrentes auxquelles font face les acteurs communaux.
Proposer des mécanismes efficients de coordination, de mutualisation et de capitalisation des actions, afin de renforcer la cohérence et l’impact global des interventions.
Valider un plan d’action opérationnel de la commission, véritable feuille de route pour les mois à venir.
Élaborer ou renforcer un dispositif de suivi-évaluation, garant de transparence, de redevabilité et d’amélioration continue.
Une vision commune portée par l’ANCB
En inscrivant cette session dans une logique de valorisation des acquis et de projection stratégique, l’Association traduit sa ferme volonté de faire de la coopération décentralisée un véritable levier d’impact territorial, au service des citoyennes et citoyens béninois.
Ainsi, à Dassa-Zoumè, c’est bien une dynamique de transformation silencieuse mais déterminée qui s’écrit, dans le sillage d’une gouvernance partagée, inclusive et durable.
Première session 2025 de la commission « Numérique et Innovation Technologique » de l’ANCB : Des recommandations concrètes pour accélérer la digitalisation du recouvrement des recettes communales
Les 4 et 5 juin 2025, la commission thématique « Numérique et Innovation Technologique » de l’Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB) a tenu à Grand-Popo sa première session de l’année. Sous la présidence du Maire de Glazoué et Vice-président de la commission, Gilles HOUNDOLO, cette rencontre stratégique a réuni Maires, Adjoints au Maire, cadres communaux, représentants de ministères et institutions de l’État. Ensemble, ils ont échangé autour d’un sujet majeur pour l’avenir des collectivités : la digitalisation du recouvrement des recettes communales.
Dans son allocution d’ouverture, le Maire HOUNDOLO a salué les résultats remarquables obtenus par le Bénin grâce à la politique de digitalisation engagée depuis 2017 sous l’impulsion du Président Patrice TALON. Il a notamment indiqué que plus de 97 % des impôts et taxes sont aujourd’hui perçus en ligne, générant une hausse de 670 milliards de FCFA des recettes fiscales en sept ans.
Pour le Vice-Président de la commission, cette dynamique nationale doit désormais irriguer les collectivités territoriales, afin qu’elles tirent pleinement profit des opportunités offertes par les technologies numériques.
« Dans un monde de plus en plus connecté, les communes doivent s’adapter pour améliorer leur efficacité, renforcer la transparence et accroître leurs ressources propres », a-t-il souligné.
Deux jours de réflexions pour des solutions adaptées aux réalités locales
Durant deux journées de travaux intenses, les participants ont exploré les enjeux, défis et perspectives liés à la digitalisation des recettes au niveau communal. Trois axes majeurs ont structuré les échanges :
- L’analyse de la situation actuelle du recouvrement des recettes communales, avec l’identification des principaux obstacles ;
- L’évaluation des opportunités offertes par les outils numériques pour renforcer les performances des administrations locales ;
- La formulation de recommandations concrètes, réalistes et adaptées aux réalités des communes béninoises.
Des propositions fortes pour une transformation numérique réussie
Les réflexions ont abouti à une série de recommandations destinées à accompagner les communes dans leur transition digitale. Parmi les mesures proposées figurent notamment l’amélioration de la connectivité dans les communes et les arrondissements, condition essentielle pour un fonctionnement numérique fluide ; Les participants ont unanimement salué la volonté politique clairement affirmée par l’État béninois en matière de digitalisation des services publics. À travers cette session, l’ANCB réaffirme son rôle de pilier du développement local et de facilitateur de la transformation numérique des collectivités territoriales.
Le Maire Gilles HOUNDOLO a, pour conclure, exprimé sa gratitude au Président de l’ANCB pour son engagement indéfectible en faveur de la vitalité des commissions thématiques.
Cette première session 2025 s’inscrit comme une étape décisive dans le processus de modernisation des collectivités locales béninoises. Grâce à l’action coordonnée de l’ANCB et de ses partenaires, les communes sont résolument engagées dans une dynamique de transformation numérique durable, au service d’une gouvernance plus efficace, plus transparente et plus proche des citoyens.
L’ANCB engage les communes dans la réflexion sur l’assurance agricole face aux risques climatiques
La Commission Thématique « Agriculture, Foncier, Aménagement du Territoire, Environnement et Climat » (AFATEC) de l’Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB) a tenu, les 27 et 28 mai 2025 à Bohicon, sa première session de l’année. Ouverte par le Maire de Toucountouna, Blaise BEKAKOUA, Vice-Président de ladite commission, cette rencontre a réuni élus locaux, cadres communaux, représentants des ministères sectoriels, experts et personnes ressources autour d’un enjeu stratégique : l’assurance agricole face aux risques de sécheresses et d’inondations. Placée sous le thème : « Expériences d’assurance agricole face aux risques climatiques dans le secteur agricole : quelles opportunités d’actions et de financement au niveau communal au Bénin ? », la session a permis de poser les bases d’un plaidoyer fort en faveur d’une agriculture plus résiliente.
Les échanges, nourris par des présentations et des travaux de groupe, ont mis en lumière l’urgence d’un mécanisme de protection adapté aux réalités locales. Face à l’accroissement des aléas climatiques, les producteurs agricoles sont de plus en plus vulnérables, avec pour conséquences des pertes de récoltes, des difficultés d’accès au crédit, et un affaiblissement durable de leurs moyens de subsistance.
Les expériences passées, comme celle de l’Assurance Mutuelle Agricole du Bénin (AMAB), ont montré leurs limites. Aujourd’hui, l’espoir renaît avec des initiatives telles que :
- L’assurance indicielle en cours de mise en œuvre avec l’appui du FNDA ;
- L’initiative « African Risk Capacity » (ARC) portée par le ministère de l’Agriculture ;
- Les Plans Communaux de Contingence accompagnés par l’Agence Béninoise de Protection Civile (ABPC).
Mais où en est réellement la mise en œuvre de ces mécanismes ? Quelles sont les opportunités concrètes qu’ils offrent aux communes ? Et surtout, comment les valoriser au profit des acteurs agricoles locaux encore peu informés ?
C’est à ces interrogations que la session de la commission AFATEC a permis de répondre, avec pour finalité, des recommandations pour aider les agriculteurs. Par cette première session, l’ANCB réaffirme son rôle d’acteur clé de la gouvernance locale et de relais entre les politiques publiques nationales et les besoins du terrain. Elle s’engage à poursuivre le plaidoyer pour une meilleure appropriation des outils de gestion des risques agricoles, essentiels à la sécurité alimentaire et au développement durable des territoires.